Colère et surtout tristesse

La maman de Phil est en service de réanimation cardiaque depuis le 9 novembre, première montée de colère : 4 jours pour nous prévenir! Pas de circonstances atténuantes, un enfant (42 ans tout de même) qui vit chez elle, qui a tous nos numéros et nous à la maison…

Étant proche géographiquement, après un coup de fil à l’hôpital, nous y filons, normal me direz-vous!

Mais là la colère monte,tout le long de la semaine nous nous efforçons de gérer au mieux notre temps (nous travaillons tout les deux et pas tout prés de notre maison) pour pouvoir récupérer notre voiture à la gare de notre domicile et aller voir R., une autre visite celle de son gendre (veuf de sa fille) qui en d’autres temps fut fort décrié à son entrée dans la famille, nous l’avons prévenu connaissant son attachement à R et puis aucune autre visite ..je vous arrête si vous croyez que R a eu  2, 3 enfants  R en a eu 7!


Oui je sais : on peut habiter loin, c’est le cas d’un seul, tout les autres habitent la même région et puis c’est quoi une heure de trajet dans le cas présent?


Le motif, non exprimé bien sur, est le suivant : je n’aime pas l’hôpital…mais dans ce cas là il s’agit d’aimer qui? Sa mére tout simplement, qui aime cela, Les visiteurs sûrement pas mais les patients eux? Demandez à Johanne et à ses proches,


Je ne suis pas insensible loin de là, je suis même ce que ma maman appelle « une écorchée vive », moi quand j’y vais, j’ai les tripes nouées et après des fois c’est pas mieux, et le visage de mon Phil est marqué par l’inquiétude, ce n’est pas la première et malheureusement sûrement pas la dernière fois que nous serons confrontés à cela . nous aussi on aimerait bien se retrancher derrière un « je n’aime pas l’hôpital » mais en a-t on le droit? 


Il y a des gens qui ne sont confronté à la maladie ou à la perte de leurs proches que tardivement dans leur propre vie, ce ne fut hélas notre cas ni à l’un ni à l’autre mais à chaque fois c’est aussi difficile, on ne s’y habitue jamais.


Je n’aime pas le terme de belle-mère, il est trop dévoyé par les humoristes, R. pour moi est avant tout la mére de Phil, on se partage le même homme bien sur chacune à sa place, cela n’a pas été facile au début mais nous avons su apprendre à nous connaître et maintenant nous nous apprécions, je vois son sourire quand j’apparais derrière Phil pendant les visites.


Vous qui me lisez et ne postez pas toujours, pour une fois dites moi ce que vous en pensez?

3 réflexions sur « Colère et surtout tristesse »

  1. Mince et bien décidément pour toi en ce moment pas facile. Bizarre de nepas venir voir sa mère hospitalisée en habitant proche de l’hôpital. La peur de l’hopital ne justifie pas tout, égoïsme, vieilles rancoeurs peut être ? Je te mail dans la journée.

  2. tu as raison, maintenant que tu l’as dit: tu le savais déjà sans l’avoir vécu comme maintenant mais tu t’en doutais, vous vous en doutiez un peu. Passe à autre chose,ne risquer de leur ressembler. R a besoin de ce que vous lui donné et encore plus, pour qu’elle puisse combler le manque. Je sais qu’elle peut compter sur vous. Allez PHIL, tu fais parti de ceux pour qui pour une mère on ne compte pas, on ne mesure pas. Je pense qu’à vous deux vous valez bien 7 et +. Je vous aime…

  3. Bonjour,
    La peur de l’hopital est la grande excuse, comme si quelqu’un aimait l’hopital !!! Même quand on est à la maternité, ce qui est très festif, on n’a qu’une hâte, c’est de partir !!C’est plus la peur de la maladie, de voir un parent amoindri, de ne pas savoir quoi dire, d’avoir peur de pleurer qui retient les proches d’aller faire des visites à l’hôpital. Ma mère a été bien malade il y a quelques années et j’ai eu du mal à aller la voir, je me disais qu’elle allait bientôt sortir, que je la verrais chez elle, plus sereinement, que j’allais la fatiguer… Puis, j’ai demandé à ma soeur d’y aller toute les 2, pour me donner du courage ! Bien sûr qu’elle était fatiguée, amaigrie, mais rire ensemble ou se tenir la main est un bon médicament pour le moral de tous ! Peut être en y allant à plusieurs, vos beaux-frères et belles-soeurs y arriveront mieux ?
    Moi aussi,je deteste le coté péjoratif du mot belle-mère !
    Merci de votre passage sur mon blog, ça m’a permis de connaitre le votre.
    A bientôt
    Sophie

Les commentaires sont fermés.