L’énigme du paravent des enfers de I.J.Parker édité par 10/18 collection Grands Détectives

(5ème volume paru des aventure de Sugawara Akitada)

Sugawara vit au Japon au XIeme siècle, il est marié et a un fils Yori, issu d’une famille noble il enchaîne les postes de haut fonctionnaire au gré de la volonté impériale. Sa dernière mission au Nord du Japon ayant pris fin, il rentre à la capitale, Kyoto à l’époque, devançant sa famille et ses gens sa mère étant très malade.

Au cours d’une halte dans un monastère, un meurtre est commis , plus tard il se trouvera face au meurtrier présumé qui se révélera plus proche de lui qu’il ne le pense. Enquêteur chevronné, chaque crime est pour lui comme un puzzle qui une fois fini lui donne la clé de l’énigme. En même temps que son enquête il doit faire face à sa vie quotidienne de chef de famille.

La description  de ce Japon féodal avec ses traditions qui ponctuent le quotidien, une administration complexe font de ce roman une belle approche de cette période, à cela s’ajoute une intrigue intéressante et même si j’ai deviné qui était le meurtrier, un petit plus m’a permis d’être captivée jusqu’au bout.

« La culture se partage » dit Catherine et elle nous propose régulièrement de beaux challenges. Le dernier en date porte sur les pays concernés par l’année du dragon, les pays asiatiques pour résumer.

Le niveau Dragon de papier que j’ai choisi m’engageait à un article sur un livre et un dans un autre domaine, le premier est fait  innovant pour moi puisque portant sur un livre pour enfant, j’ai donc décidé de continuer ma promenade singulière et c’est donc un dialogue que je vous propose, j’ai donc interrogé Vincent qui d’une certaine façon m’a poussé à m’intéresser à cette culture et lui ai posé des questions sur la lecture et les japonais. Il m’a répondu avec l’aide de Tchi sa femme, grâce à Internet le pays du soleil levant est quelquefois plus proche. Je les remercie tous les deux pour leur contribution.

Que lisent les japonais?

V: Les japonais lisent des journaux, des livres, des magazines et des bandes dessinées. Ils lisent beaucoup plus de journaux qu’en France, les grands quotidiens ont en fait deux éditions, une le matin et une le soir, cette dernière compte moins de pages.

Tchi pense qu’il y a beaucoup plus de manuel qu’à l’étranger, que ce soit pour apprendre quelque chose ou bien des livres sur comment réussir dans son travail ou dans les affaires. Elle a la même impression pour les livres de divination (horoscope, etc), ceux sur la spiritualité ou le développement personnel.

Ou les japonais lisent-ils?

V: Dans les bibliothèques, les transports, les librairies et probablement chez eux aussi. Concernant les librairies, ce n’est guère apprécié par les commerçants, il y a même une expression qui signifie lecture debout. Dans certains endroits, les livres sont sous plastique, en particulier les bandes dessinées, pour éviter que les gens puissent lire.

A de rares endroits quelques pages sont disponibles pour pouvoir lire un échantillon de l’ouvrage.

Dans une grande librairie de Kobe, il y a pourtant des bancs à l’étage consacré aux romans (en fait à tout ce qui n’est pas bandes dessinées) ce qui est surprenant

Dans les transports il y a un très grand nombre de personnes assises qui somnolent, ceux qui ne le font pas sont le plus souvent en train d’utiliser leur téléphone mobile, les lecteurs viennent en troisième position.

Les bibliothèques ont des chaises ou des bancs et il est possible d’emprunter, rien de bien surprenant.